gb 
  •  fr
  •  de
  •  es
  •  it
  • Inspirations
    News

    Univers :  Storage

    Le Rangement

    Au Moyen Âge, le mobilier de rangement se réduit bien souvent à un
    coffre et à une armoire à pentures. Puis l'armoire à deux portes restera dans les provinces le meuble de rangement par excellence où serrer le linge, tandis que les buffets servent à entreposer la vaisselle. Les demeures aristocratiques voient l'apparition de meubles d'ébénisterie, comme le cabinet ou la commode, qui s'exposent pour la richesse de leur ornementation. Les petits meubles de rangement vont se multiplier au XVIIIe siècle, correspondant à des usages diversifiés et à une vie en société qui se féminise. Avec le fonctionnalisme naît l'idée d'un rangement rationnel et modulaire : placards, étagères fixées aux murs et casiers encastrés vont progressivement remplacer le mobilier de rangement traditionnel, dégageant de la place et mettant tout à portée de main. La télévision et les équipements high tech ont aujourd'hui introduit dans nos intérieurs des formes de rangement nouvelles. 

    A l'origine du rangement : le
    coffre, l'armoire
    Le
    coffre est le meuble de rangement le plus ancien qui nous soit parvenuAu Moyen Âge, il constitue
    ...
    Snaidero MIDIPY Sol & Luna CRUZ CUENCA Alterego-Design VITRINES SARAZINO Garcia Requejo

    Découvrez la sélection de...

    Paolo Cappello
    Designer, Creator
    Sarah Lavoine
    Interior designer
    Thomas Bastide
    Designer
    Christian de Beauvais
    D.P.L.G Architect

    Selection - News - Bestsellers

    ... un élément essentiel de l'ameublement. Polyvalent, il peut faire office de lit ou de banc ; d'abord mobile et fermant à clé pour y ranger et y transporter les objets les plus précieux, il va se doter, à la Renaissance, d'un soubassement et d'un riche décor sculpté. Meuble de mariage orné aux emblèmes de la fidélité, ou coffre d'apparat, on l'ouvre pour montrer à la vue de tous les richesses qu'il contient. Les armoires en chêne ou en noyer, renforcées par de solides pentures, permettent, quant à elles, de ranger la vaisselle, tandis qu'on expose sur la crédence, buffet à un corps et à deux vantaux, la vaisselle d'apparat et les pièces d'orfèvrerie.

    Dès la Renaissance,
    l'armoire aux vastes proportions devient une pièce maîtresse des maisons bourgeoises et paysannes. Dans les demeures aristocratiques, elle est reléguée dans la garde-robe, le cabinet ou la salle à manger. Jusqu'au XIXe siècle, elle restera le meuble de rangement le plus prisé dans les provinces, qui témoigne de la richesse de ses propriétaires. Deux types de meubles sont utilisés depuis le milieu du XVIe siècle pour le rangement : l'armoire à portes battantes et le buffet à deux corps. L'armoire est surmontée d'une corniche moulurée en forte saillie, les deux corps du buffet ouvrent à deux vantaux. Considérées comme des meubles seulement utilitaires dans les appartements aristocratiques, les grandes armoires de menuiserie sont placées dans les cabinets de garde-robe. Quant aux buffets à deux corps, ils sont utilisés dans les salles à manger : leurs montants à double charnière permettent une ouverture complète des portes. On peut alors exposer sur les tablettes intérieures les pièces de la vaisselle de table, en métal ou en céramique. Le vaisselier, d'origine plus rustique, sert lui aussi à exposer la vaisselle sur ses étagères hautes. Moins imposante que l'armoire à portes battantes, la bonnetière est une petite armoire à une porte d'origine normande destinée au rangement des bonnets et des coiffes. Elle sera adoptée par d'autres provinces et connaîtra un grand succès tout au long du XVIIIe siècle. Au siècle suivant, comme les coiffures traditionnelles ont disparu, elle sert d'armoire à linge. Ses proportions réduites capables de s'intégrer dans nos appartements modernes et les couleurs chaudes de son bois fruitier en font aujourd'hui un meuble recherché dans les brocantes.


    Dedans, dehors : les meubles de rangement qui s'exposent. 
    Un meuble de rangement peut lui aussi s'exposer aux regards. Ainsi du
    cabinet, importé au XVIIe siècle d'Allemagne, d'Italie, des Flandres ou des Pays-Bas. Meuble de luxe destiné à ranger les collections d'objets rares, il est plaqué de bois exotiques comme l'ébène et orné de matériaux rares comme l'écaille et l'ivoire. Il est constitué, sous Louis XIII, de deux parties superposées : un piétement à colonnes tournées reliées par une tablette d'entretoise que surmonte un cabinet fermé à deux vantaux. Ceux-ci s'ouvrent sur des rangées de tiroirs encadrant le caisson, dont le décor en trompe-l'œil évoque le monde du théâtre, Car ce meuble d'exposition sert à "mettre en scène" les objets de collection. Sous Louis XIV, sa forme élancée reste la même, mais au placage uni d'ébène succède une marqueterie colorée qui s'inspire des natures mortes de la peinture pour composer de grands décors floraux. Aux siècles suivants, les vitrines vont remplacer les cabinets. Apparaissent ainsi sous Louis XVI les vitrines à vantaux vitrés et les bibliothèques grillagées de fil de laiton qui permettent d'exposer éditions rares et belles reliures. Avec une production industrialisée de petits objets de luxe accessibles au plus grand nombre, la vitrine deviendra, sous Napoléon III, le meuble d'exposition qui consacre l'ère du bibelot.

    Le cabinet disparaît des les années 1690 pour être remplacé par une création nouvelle,
    la commode. Elle est le résultat d'une évolution du bureau à caissons et s'appellera d'abord "bureau en commode". Facile d'utilisation pour ranger divers effets, peu encombrante, ornée d'un riches décors de marqueterie et de bronze, elle restera à la mode tout au long du XVIIIe siècle, adaptée aux appartements à échelle réduite et reflétant un désir nouveau de confort et d'intimité. A partir de la Régence, on trouve deux types de forme : la commode "en tombeau" au piétement bas et aux montants droits ou galbés, et la commode à deux rangs de tiroirs et à piétement haut et cambré. Pour accompagner les commodes, les ébénistes livrent une ou plusieurs encoignures destinées à occuper les angles de la pièce et construites sur un plan triangulaire.


    Petits meubles à usage.
    Le succès de la
    commode voit se multiplier sous Louis XV les petits meubles de rangement : le chiffonnier est une sorte de commode haute et étroite comportant de nombreux tiroirs, tandis que le semainier, comme son nom l'indique, en compte sept. Ces meubles à usage faits pour les femmes répondent à un désir d'intimité et à une nouvelle échelle des appartements. La table de toilette que l'on n'appelle pas encore coiffeuse
    , se compose, quant à elle, d'un bâti de bois recouvert d'un tissu garni de mousseline et de dentelle. On y dispose un petit miroir sur pied et le nécessaire de toilette. La toilette va être supplantée dans les années 1770 par ce que nous appelons aujourd'hui la "coiffeuse". Ce meuble présente un plateau rectangulaire brisé en trois parties ; la partie centrale se relève et montre un miroir, tandis que les deux parties latérales dissimulent des compartiments pour y ranger les accessoires.


    Le rangement modulaire moderne
    Si l'Art Nouveau et l'Art Déco continuent à produire armoires, commodes et cabinets d'ébénisterie, les nouveaux principes du fonctionnalisme et une production de plus en plus standardisée vont peu à peu reléguer ces meubles de rangement dans les maisons de campagne où ils trouvent encore leur place, pour les remplacer par des étagères, des bibliothèques sur-mesure ou des casiers encastrés dans les murs qui s'intégreront à l'architecture au lieu de s'ajouter à elle. A l'Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925, le Corbusier et ses collaborateurs conçoivent le pavillon de l'Esprit Nouveau où les casiers deviennent l'élément principal de l'ameublement : "Les casiers appropriés, écrivent-ils, qui mettent à disposition de la main, à l'endroit précis où le besoin s'en fait sentir, une fonction impeccable réalisée par le cheminement sûr de l'industrie appliquée à résoudre un problème standard."

    Les étagères permettent un gain de place considérable et un rangement en hauteur. Composée de niches et de tablettes, une bibliothèque modulable peut s'agrandir en fonction des besoins. Posée contre un mur, elle servira à ranger les livres et à exposer les objets ; ouverte à jour et placée au milieu d'une pièce, elle crée une séparation esthétique et graphique. Aujourd'hui, les modèles sont souvent asymétriques, déstructurés ou courbés comme la fameuse bibliothèque murale Snake. Ils constituent ainsi un décor en soi, fait d'horizontales et de verticales, de pleins et de vides, de courbes et de contre-courbes.

    La place centrale qu'occupe la télévision dans nos intérieurs a vu la naissance de nouveaux
    meubles de tv hi fi qui intègrent les éléments high tech dans des ensembles fixés au mur ou dans des bancs posés au sol, souvent éclairés par les lampes LED à diode électroluminescente. Tableaux dans le tableau, écrans autour du grand écran, ils créent des rythmes et des cadres et sont bien plus que de simples supports.

    En teck, en bois cérusé ou en plexiglass, formant tour pivotante ou haute échelle,
    le range-cd, lui aussi, soigne son design, comme le range-revues, en bois, en plastique ou en métal, qui adopte de nombreuses formes, géométriques ou organiques. Dans les entrées, porte-manteaux et porte-parapluies sont les accessoires d'un design suggestif et ludique. On trouve des porte-manteaux d'école ou des patères en forme de cintres, des modèles en fûts de bambou assemblés artisanalement, d'autres en bois découpé qui rappellent l'arbre, tandis que les porte-parapluies osent les formes du parapluie, du ressort ou de la fleur.

    Retour des formes anciennes et des
    meubles de métier.
    Face aux équipements de cuisine standardisés ou aux éléments de rangement aux matériaux froids, un retour aux meubles à l'ancienne se remarque. Armoires, buffets, vaisseliers ou bahuts, jugés plus authentiques, retrouvent à présent leur place dans la salle à manger ou se substituent aux éléments de la cuisine toute équipée. Au salon, les vitrines sont elles aussi prisées et peuvent servir de vaisselier comme de cabinet de curiosités où exposer une sélection d'objets choisis. On aime, enfin,
    les meubles de métier d'époque ou réédités. Meubles de diamantaire, meubles de mercerie, enfilades ou grainetiers aux nombreux tiroirs, comptoirs pouvant faire office de meuble de cuisine, étagère industrielle en métal ou meuble de tri postal servant de bibliothèque, tous ces modèles remportent de nombreux suffrages : car leurs tiroirs, leurs caissons, leurs étagères ouvertes permettent un rangement ordonné des petits effets comme des grands volumes. Ils ont surtout une présence forte et structurée que les simples étagères ne donnent pas.

    Notre site Web utilise des cookies. En continuant à naviguer sur notre site, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Pour obtenir plus d'informations sur la façon dont nous utilisons les cookies et dont nous gérons vos préférences, rendez-vous dans la rubrique. Informations sur les cookies
    Fermer